A l’occasion de la commémoration des quarante ans de l’arrivée des premiers Hmong en Guyane française, Vivre ensemble revient sur cette singulière histoire d’exil, de développement agricole et de métissages. Au départ communauté d’agriculteurs œuvrant à la biodiversité naturelle, cette communauté originaire du Laos participe désormais de la diversité culturelle guyanaise. Le film en rend compte à travers de nombreux témoignages.
Une centaine de familles rurales issues de la communauté hmong du Laos arrivent en septembre 1977 dans un petit village de la forêt amazonienne guyanaise pour fonder une communauté agricole, simplement armées de leurs outils traditionnels. La décision politique de leur venue conjugue philosophie du développement et philosophie humaniste sensible à leurs persécutions dans le Vietnam communiste. D’abord accueillis avec quelques craintes, ces « hommes venus d’Asie » alimentent aujourd’hui les marchés de Cacao et de Cayenne de leurs fruits et légumes.
Une centaine de familles rurales issues de la communauté hmong du Laos arrivent en septembre 1977 dans un petit village de la forêt amazonienne guyanaise pour fonder une communauté agricole, simplement armées de leurs outils traditionnels. La décision politique de leur venue conjugue philosophie du développement et philosophie humaniste sensible à leurs persécutions dans le Vietnam communiste. D’abord accueillis avec quelques craintes, ces « hommes venus d’Asie » alimentent aujourd’hui les marchés de Cacao et de Cayenne de leurs fruits et légumes.
Intentions du réalisateur
Par petites touches, le film nous fait comprendre la manière dont les paysages, les relations humaines, les paroles, les visages et les gestes actuels sont issus de cette histoire de l’exil, du travail agricole autant que de rencontres humaines : il nous emmène, de l’école des Citronniers de Cacao, animée d’un esprit de tolérance et de découverte entre petits Hmong, Guyanais, Saramaca, Amérindiens, Brésiliens et Métropolitains, en passant par les témoignages des membres des différentes communautés, jusqu’aux préparatifs de la fête de commémoration des 40 ans célébrée en même temps que le nouvel an Hmong. Elle est l’occasion pour les Guyanais, mais aussi les jeunes d’origine hmong nés ici, de découvrir une culture qui dépasse le l’activité agricole qui les a longtemps définis : religions, artisanat, danses, habitudes vestimentaires telles que le chignon en forme de corne de boeuf, symbole de la volonté d’« aller de l’avant » de cette communauté.
Au-delà du folklore, les Hmong revendiquent désormais leur guyanité. Pour l’incarner, le film donne la parole aux plus jeunes, socialement et professionnellement intégrés, parfois issus du métissage. Il nous fait aussi entendre les « mémoires vivantes » de cette communauté : l’agriculteur Augustin Ya Ma, parmi les premiers arrivés, la Soeur vietnamienne Marie-Aimée, qui a dirigé la première école du village, Madame Va, que nous accompagnons récupérer ses papiers de naturalisation à la préfecture de Cayenne, Moua Txong Fong, ancien chef de clan de 95 ans qui nous rappelle quelques vérités : la Guyane a permis aux Hmong de retrouver une terre, mais leur cohabitation avec toutes les autres communautés de Guyane a ajouté une nouvelle couleur à ce « peuple arc-en-ciel ».
Didier BERGOUNHOUX
Au-delà du folklore, les Hmong revendiquent désormais leur guyanité. Pour l’incarner, le film donne la parole aux plus jeunes, socialement et professionnellement intégrés, parfois issus du métissage. Il nous fait aussi entendre les « mémoires vivantes » de cette communauté : l’agriculteur Augustin Ya Ma, parmi les premiers arrivés, la Soeur vietnamienne Marie-Aimée, qui a dirigé la première école du village, Madame Va, que nous accompagnons récupérer ses papiers de naturalisation à la préfecture de Cayenne, Moua Txong Fong, ancien chef de clan de 95 ans qui nous rappelle quelques vérités : la Guyane a permis aux Hmong de retrouver une terre, mais leur cohabitation avec toutes les autres communautés de Guyane a ajouté une nouvelle couleur à ce « peuple arc-en-ciel ».
Didier BERGOUNHOUX
Note du producteur
Vivre ensemble, pourquoi, comment ?
Ce film interroge l’immigration et son intégration dans le plus grand territoire des Outre-Mer. Comment une communauté venant du Laos, s’installe en 1977 en Guyane Française avec un périple de près de 20 000 kilomètres de distance entre les deux pays. Près de 140 000 laotiens de la communauté Hmong s’installent en France et en Guyane.
La particularité de cette immigration : l’Etat crée en Guyane des villages qui sont rattachés à des communes, ce qui n’est pas le cas en France, où la population se mélange dans les quartiers des villes. Aujourd’hui, Cacao va fêter les 40 ans de la constitution du village. L’arrivée de cette population
ne s’est pas faite sans difficultés sur le plan politique et social avec des manifestations d’opposition.
C’est, maintenant, un village d’agriculteurs réputé pour son marché du dimanche et ses plats gastronomiques typiques. En 2017, une nouvelle population cohabite dans le bourg et les alentours. Ce sont des brésiliens, des maghrébins, des saramakas, des métropolitains et des créoles.
Ce film documentaire tourné lors de la fête annuelle du Nouvel An Hmong en novembre 2017 donne la parole aux anciens et à ces hommes et ces femmes nouvellement installés. Il croise les paroles sociétales et culturelles de ces nouveaux habitants « immigrants » au sein d’une population
d’origine étrangère française installée depuis plus de 40 ans.
C’est la raison pour laquelle je me suis engagé à produire ce documentaire qui lie l’histoire, la mémoire et le présent.
Barcha BAUER
Ce film interroge l’immigration et son intégration dans le plus grand territoire des Outre-Mer. Comment une communauté venant du Laos, s’installe en 1977 en Guyane Française avec un périple de près de 20 000 kilomètres de distance entre les deux pays. Près de 140 000 laotiens de la communauté Hmong s’installent en France et en Guyane.
La particularité de cette immigration : l’Etat crée en Guyane des villages qui sont rattachés à des communes, ce qui n’est pas le cas en France, où la population se mélange dans les quartiers des villes. Aujourd’hui, Cacao va fêter les 40 ans de la constitution du village. L’arrivée de cette population
ne s’est pas faite sans difficultés sur le plan politique et social avec des manifestations d’opposition.
C’est, maintenant, un village d’agriculteurs réputé pour son marché du dimanche et ses plats gastronomiques typiques. En 2017, une nouvelle population cohabite dans le bourg et les alentours. Ce sont des brésiliens, des maghrébins, des saramakas, des métropolitains et des créoles.
Ce film documentaire tourné lors de la fête annuelle du Nouvel An Hmong en novembre 2017 donne la parole aux anciens et à ces hommes et ces femmes nouvellement installés. Il croise les paroles sociétales et culturelles de ces nouveaux habitants « immigrants » au sein d’une population
d’origine étrangère française installée depuis plus de 40 ans.
C’est la raison pour laquelle je me suis engagé à produire ce documentaire qui lie l’histoire, la mémoire et le présent.
Barcha BAUER
Un film documentaire écrit et réalisé par Didier Bergounhoux
Une co-production France Télévisions-Guyane La 1ère et Cinquillo films
© 2018, Cinquillo-Films
Avec le soutien : de la Collectivité Territoriale de Guyane, en partenariat avec le CNC du CNC-Centre National du Cinéma et de l’ Image Animée, de la PROCIREP - Société des producteurs de l'ANGOA
Une co-production France Télévisions-Guyane La 1ère et Cinquillo films
© 2018, Cinquillo-Films
Avec le soutien : de la Collectivité Territoriale de Guyane, en partenariat avec le CNC du CNC-Centre National du Cinéma et de l’ Image Animée, de la PROCIREP - Société des producteurs de l'ANGOA